Nicolas Rouzeau's blog

Dernier post (enfin ...)

 

Après cinq années passées à administrer l’archéologie des Alpes de Haute-Provence, je vais me déplacer dans un joli département voisin : les Hautes-Alpes. En acceptant cette proposition de mutation, Xavier Delestre  conservateur régional de l’Archéologie a aussi accepté celle émanant de Xavier Margarit (mon plus proche collègue) qui a bien voulu se prêter à l’échange.

Bien sur, j’ai beaucoup apprécié ce département aux caractéristiques archéologiques et géologiques si riches. Aux chercheurs volontaires des années 1950 à 1970 qui ont révélé l’histoire du sol et nous ont laissés des archives formidables : Georges Martin-Charpennel, Pierre Martel, Raymond Moulin, Jean et Guy Barruol et d’autres : à eux Merci.

Avec Marie-Christine Braillard et Jean Gagnepain, conservateurs au Conseil Général nous avons travaillé à faire avancer l’idée d’une archéologie modernisée et efficace mêlant les opérations préventives et la gestion des collections archéologiques. Il reste du travail pour faire comprendre comment le numérique a révolutionné l’archéologie, et comment le web 3.0 la fera bientôt connaitre aux citoyens ..^..

Je garderai (entre beaucoup d’autres), un excellent souvenir de l’équipe du SDAP conduit par Etienne Bergoldt, mais aussi de la commune de Vachères, la communauté de commune de la Moyenne Durance, les gens de l’Ubaye et le marché de Riez.

 Enfin, la bise à Audrey, Vanina, David, Elea et Fanny qui ont activement travaillé à la requalification des collections du centre de conservation de Riez. 

Aux 13617 visiteurs de ce petit blog d'information depuis octobre 2010, bonsoir !

 

Dernier post (enfin ...)

 

 

 

L'équipe du Ministère occupe Montclar

A l'occasion de pratiques agricoles, des personnes nous ont prévenu de la découverte de bracelets en alliage cuivreux trouvés sur leur propriété de Monclar (04)  à 1370 mètres en altitude. L'ensemble parait dater des Ve-IIIe siècle avant notre ère.

La fouille d'urgence a permis au SRA de dégager une tombe pour moitié conservée sous les labours. L'inhumé était disposé dans un coffrage de planches ceint et recouvert de pierres . L'étude taphonomique devra expliquer la transformation de cet ensemble remarquable dans lequel apparaissent des clous de fer.

Chaque bras portait une dizaine de bracelets finement décorés, et un anneau de bronze plus important entourait la cheville gauche. Une chaine de fer se trouvait à la ceinture. Par précaution, la fouilles sera menée au laboratoire, une fois le sujet passé au scanner.

L'ensemble de la tombe a été prélevée en vue d'"une présentation muséale.

 

 

Thermes-Gymnase à Riez

A Riez, l'équipe de Philippe Borgard et Caroline d'Annoville a ouvert le grand chantier de dégagement des thermes gallo-romain. Les travaux intéressent l'ensemble du site de part et d'autre de la route qui mêne du baptistère à l'église de ville.

L'objectif est  de reconnaitre les murs constituant l'édifice thermal du premier siècle de notre ère, de manière à guider l'architecte en chef des Monuments Historiques dans la mise en valeur des abords du baptistère, lui-même construit sur un angle du grand bâtiment (80 mètres de façade)

Cette phase préalable aux travaux de restauration du baptistère paléo-chrétien se poursuivront jusqu'au mois d'octobre. 

Une expo sur l'Escale

L'association pour le patrimoine escalais vient de réussir une exposition sur le gisement gallo-romain inondé du Bourguet.

Assistée par le Maire de la commune de l'Escale, l'association a présenté un mobilier métallique important récolté par monsieur Raymond Moulin lors des fouilles qu'il a pratiquées en 1960.

Ces restes métalliques ont été inventoriés par la DRAC, et photographiés par un professionnel.

Six cent quarante pièces sont ainsi inventoriées. En prévision de l'ouverture espérée par tous d'un espace dédié à l'archéologie à l'Escale dans le cadre du projet de valorisation du lac de l'Escale, un second  marché public va être lancé cette année sur le mobilier céramique.

L'exposition a rencontré un véritable succès : bravo à tout ceux qui ont participé à ce succès. Pour voir les images des objets en ligne, cliquez ici

QR-code

 Lors de l'inauguration Musée de Saint-Raphael  Voir cette photo nous sommes allés au colloque sur l'e-tourisme qui se tenait dans cette ville de d'jeuns.

C'est épatant ce qu'on peut imaginer faire au quotidien avec ce principe simple : vous avez un ordinateur, des images, une base de donnée, une Box : alors vous avez votre musée de site !

Pour çà, il convient de disposer d'un smart-phone (je n'ai pas essayé avec l'IPAD - mais çà doit marcher), de télécharger un générateur de QR-code - kaywa -, et puis flasher (ou scanner) le code suivant. Et vous verrez comment économiser 10.000 euros !

Enfin !

Depuis le temps que je rabâche le même refrain, je finissais par m'en fatiguer moi-même : l'entrée des TIC (technologies de l'information et de la communication) font enfin leur entrée au musée... de Saint-Raphaël. Le principe est simple, suffit de disposer d'un smartphone : vous "scannez" (faire une image du code qui est TOUJOURS tenu à la main par une hôtesse ^¨^) = un QRcode ou  flashcode (voir l'image) et vous accédez aux textes, images, dessins, audio que vous aurez prélavablement nu-mé-ri-sés (.!.).

Vous avez bien vu ? sur ? bon. 

Et bien merci à Anne Joncheray, directrice du musée de SaintRaphaël !!!  Dois-je vous donner la date de l'inauguration ? Bon, c'est au mois de février, voila. 

Le procédé est économique, il permet de donner à voir toutes les réserves organisées comme le conservateur jugera. Bref un outil indispensable pour les visites d'un musée de site.

Suivez mon regard ?

Au lit !

Le lit de la Moyenne Durance, formé de chenaux anastomosés, subissait avant sa canalisation, des variations de tracé remarquables par les incisions qu'elles provoquaient dans les alluvions. Ce faisant lors de forte crues, le torrent emmenait dans sa course avec lui toute l'oeuvre de l'homme. Oui, mais pour en faire quoi ? c'était la question posée aux diagnostic prescrit à l'INRAP au semestre passé. Résultat : on ne sait pas ou les aménagement liés à l'eau, les barques, les pêcheries, les fosses à rouir, et toutes les fabrications liées à l'eau sont parties. Et que dire des objets, pourtant trouvés en masse dans le lit de la rivière à l'Escale et ailleurs dans les année 1960 ? Et les céramiques,et  les armes, et les outils, les silex les bronzes,  les haches de pierre ? On va continuer l'enquête.